Les fractures du Trochiter. Traitement chirurgical

Jean kany

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Les fractures du trochiter sont fréquentes, mais rarement déplacées et donc souvent non chirurgicales. Elles sont néanmoins source de consultations fréquentes, car à l’origine de douleurs et de raideurs nécessitant une prise en charge longue en réeducation. Il est donc important de ne pas prolonger trop longtemps l’immobilisation de l’épaule. Il n’est pas rare que ce suivi dure 6 mois au minimum, avec néanmoins une récupération “ad integrum” de la fonction de l’épaule. Si ce n’est pas le cas, il faut savoir rechercher une lésion de la coiffe passée inaperçue. Le mécanisme lésionnel le plus fréquent reste l’impact direct sur l’épaule lors d’une chute à ski, ou la luxation antéro interne réduite (l’écaille du trochiter peut revenir alors spontanément à sa place anatomique).

En cas de déplacement, il convient de traiter chirurgicalement ces épaules. Le mécanisme lésionnel le plus fréquent reste la luxation antéro interne de l’épaule. Dans certains cas, l’écaille du trochiter ne revient pas à sa place anatomique en raison des rétractions liées au supra et infra supinatus. Il faut alors considérer ces lesions comme certes une fracture avec risque de cal vicieux articulaire, mais également comme une rupture massive de la coiffe. Plus fréquentes chez le jeune sportif du fait du mécanisme lésionnel, ces lésions peuvent se retrouver également chez la personne plus âgée.

Mais quelque soit l’age, les difficultés de l’abord et de l’ostéosynthèse rendent ce problème excessivement difficile à traiter. Il s’agit effectivement la plupart du temps de fragments corticaux fins, fragiles et comminutifs, sur lesquels aucune ostéosynthèse conventionnelle n’est réellement fiable, ce d’autant plus que la coiffe des rotateurs a tendance à déplacer l’ensemble de l’enthèse vers l’arrière.

Pour l’abord, nous discuterons de la chirurgie classique à ciel ouvert par une voie soit pré acromiale antéro-supérieure, soit transacromiale. Nous discuterons également de la technique arthroscopique, de ses difficultés mais surtout de ses avantages.

Pour la fixation, nous discuterons des inconvénients du brochage ou du vissage, mais surtout des avantages de l’ostéosuture.