LE TELEGRAPH A 10 ANS
(Conférence sans points, mais pas sans intérêt)

Christian CUNY (METZ)

Communication complète

Le Premier clou Telegraph a été implanté en juin 1998. Il s’agissait d’une jeune femme poly-fracturée 6 mois auparavant et dont la fracture du col chirurgical de l’humérus gauche, embrochée initialement était en pseudarthrose. La mise en place de ce clou, sans aucun geste associé, entraîna la guérison en quelques mois. Cette première année, il fut posé dans le service 22 clous et des la fin de cette même année, nous disposions du modèle long.

Ce clou était né des considérables difficultés rencontrées pour le traitement des fractures de l’humérus proximal. Les embrochages pour les fractures extra-articulaires et les prothèses, pour les fractures articulaires nous décevaient régulièrement. L’idée était de faire un clou le plus simple possible (rectiligne) dont les vis du verrouillage proximal devaient être solidaires, c'est-à-dire stables dans le clou, afin de parfaire une ostéosynthèse très fragile dans la population âgée concernée. Le concept de « l’autostabilité » était né, mis en formes par A. Aaron pour FHI et avec le soutien de T. Hermann et R. Ruillier pour la maison mère FH.

Le succès était là. D’emblée, ce clou fut implanté au CHU de Nancy où le concepteur comptait et compte toujours quelques amis. Les poses se multiplièrent et le fabricant avait  beaucoup de difficultés à suivre les commandes. Le principe de l’autostabilité fut rapidement copié, mal le plus souvent, par des sociétés étrangères, très bien implantées à l’international.  De nombreux articles scientifiques, issus de tous horizons, des thèses vinrent illustrer le concept. Ce clou est aujourd’hui et de très loin leader des poses en matière d’enclouage huméral en France. Il est implanté dans de nombreux pays étrangers. Ses ventes, 10 ans après et malgré des difficultés (corrigées maintenant) liées aux vis utilisées, continuent de croître. Il s’en est posé aujourd’hui plus de 20 000.

Il s’est agi et il s’agit toujours d’une aventure professionnelle passionnante qu’il faut souhaiter à chacun d’entre nous. Les réunions, voyages, congrès, discussions, conférences se sont multipliés. L’aventure n’est pas finie. Le clou Telegraph évolue. Son dessin va être modifié en proximal pour accueillir quatre vis au lieu de trois. Un développement est en cours pour d’autres localisations, comme le fémur proximal, mais là c’est top secret…