Résultats des prothèses totales de hanche bilatérales dans le même temps opératoire : à propos de 18 cas

N.Mercier, D.Saragaglia
Service de Chirurgie Orthopédique et  de traumatologie du Sport, CHU de Grenoble, Hôpital Sud. Avenue de Kimberley, BP 338, Echirolles, Cedex

 

Nous avons réalisé une étude rétrospective concernant la mise en place, dans le temps opératoire, de prothèses totales de hanche bilatérales.  Les objectifs étaient d’évaluer le taux des complications post-opératoires et la récupération fonctionnelle des patients.
Entre 2001 et 2006, nous avons répertorié 18 patients : 13 hommes et 5 femmes,  âgés en moyenne de 49.6 ans (22 à 73 ans). Le BMI moyen était de 27.31.  Douze patients étaient porteurs d’une coxarthrose bilatérale, un patient présentait une coxite d’origine indéterminée et enfin cinq présentaient une ostéonécrose aseptique bilatérale. Pour tous les patients l’intervention s’est déroulée sous anesthésie générale. Le score ASA était de 1 pour 9 patients et de 2 pour les autres. Tous les patients ont été opérés en décubitus latéral par une voie postéro-latérale. La durée moyenne de l’anesthésie générale était de 192 minutes. Le taux moyen d’hémoglobine est passé de 138 g/l en pré-opératoire, à 103 g/l  à J+1 et à 100 g/l à J+5. Sept d’entre eux ont été transfusés. La durée moyenne d’hospitalisation était de 12.4 jours. Un patient a présenté un étirement du sciatique résolutif en quelques mois. Aucune autre complication n’a été diagnostiquée (décès, phlébite, embolie pulmonaire, luxation, infection,). Aucun patient n’a été réopéré.

L’indication de  mise en place de PTH bilatérales en une session se pose parfois dans la pratique clinique devant l’existence de pathologies bilatérales invalidantes. Mais est-ce que cette attitude n’expose pas le patient à des risques surajoutés ? Nous mettons en évidence dans cette étude un taux de complications qui n’est pas plus élevé comparé à une chirurgie séquentielle et même à une chirurgie unilatérale. Le  coût lié à l’intervention et la durée moyenne du séjour sont moindres par rapport à une chirurgie en deux temps. Cependant, la durée d’intervention est allongée et les pertes sanguines majorées, nécessitant parfois des transfusions.

 

 

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