Ostéonécrose aseptique de hanche : Traitement par forage et culture cellulaire

Pr Philippe Hernigou ; Dr Gilles Mathieu (Créteil)

 

La compréhension de la physiopathologie des ostéonécroses aseptiques de la hanche a permis de développer une nouvelle approche thérapeutique conservatrice. En effet, l’activité ostéogénique de l’extrémité supérieure du fémur décroît avec l’age. Il s’y associe une diminution des progéniteurs ostéoblastiques et une cicatrisation osseuse. L’idée thérapeutique consiste à prélever des cellules souches précurseurs des ostéoblastes dans des zones riches que sont les ailes iliaques. Un tri de ces cellules par centrifugation permet de les réinjecter directement dans la zone de nécrose à l’aide de trocart. Le but de cette étude est de préciser le mode de résolution sur l'IRM des ostéonécroses symptomatiques de stade I traitées par autogreffe de moelle osseuse sur une période de suivi radiologique et par IRM entre 10 et 15 ans. Les étiologies étaient la prise de corticoïdes, l’éthylisme et idiopathique. Les nécroses d’origine drépanocytaire ont été exclues. Les résultats retrouvaient une normalité du signal dans 19 cas, un hyposignal sans liseré périphérique dans 12 cas, une condensation radiologique dans 4 cas et aucun collapsus. En conclusion, l'intervalle entre l'intervention chirurgicale et la première image montrant une diminution de volume de l'ostéonécrose sur l'IRM, était situé entre deux mois et un an. Le temps nécessaire pour obtenir une disparition complète de l'image sur l'IRM était située entre 2 et 10 ans avec un temps plus long pour la disparition des images les plus volumineuses.

 

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