La réparation du LCA après 50 ans ?
Michel COLLETTE - Bruxelles
Communication complète
Il y a trois ou quatre décennies, il était communément admis qu'il ne fallait plus envisager une reconstruction du ligament croisé antérieur après l'âge de 40 ans.
Cette limite, purement théorique, se basait , d'une part , sur le constat assez généralisé de l'arrêt des activités athlétiques après l'âge de 40 ou 50 ans et d'autre part sur le fait que le caractère invasif des techniques de reconstruction de l'époque justifiait plus difficilement l'intervention après cet âge.
Ces deux arguments paraissent aujourd'hui périmés.
D'une part, la société moderne est résolument entrée dans une lutte permanente pour le maintien de la forme physique et de la capacité fonctionnelle, quel que soit l'âge.
D'autre part les techniques chirurgicales mini invasives modernes permettent le plus souvent de restaurer une fonction déficiente au prix d'efforts et de moyens nettement moins conséquents pour le patient qu'il y a 30 ans.
Dans cette logique, il n'y a aucune raison de ne pas permettre aux aînés qui le souhaitent de bénéficier de ces techniques sauf si l'on devait démontrer un taux d'échec prohibitif chez les patients âgés en raison de facteurs liés à l'âge (qualité des tissus ligamentaires ou osseux).
Or, la revue de la littérature récente abordant ce sujet, rapporte un taux de réussite pratiquement comparable à celui que l'on obtient chez les patients jeunes.
La décision opératoire découle donc de plus en plus du dialogue entre le médecin et le patient, quel que soit son âge, en fonction de l'importance de son handicap et de ses aspirations physiques et sportives.
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