Les scores et méthodes d'évaluation pour la qualité de vie des sujets et l'impact de la chirurgie orthopédique sur ces paramètres

Auteurs : Marius M. Scarlat
Clinique Chirurgicale St Michel Toulon

 la communication complète

Intérêt: Offre une perspective sur les modalités pratiques d'appréciation de l'impact de la chirurgie sur la santé de nos patients, permet d'évaluer les risques per-opératoires et les risques avant de procéder au geste opératoire, minimiser les facteurs générateurs de contentieux médico-juridique.

Matériel et Méthode: Une cohorte continue de 1119 patients évalués en consultation par un opérateur est analysé sur les paramètres fonctionnels et en regard des scores de santé générale. Un score de dépression est également calculé. Des tests spécifiques par auto questionnaires sont mis en oeuvre pour l'ensemble de la série (SST pour la fonction de l'épaule, Score de Lequesne pour le genou, Score de Harris pour la hanche). Les paramètres qui peuvent interférer la motivation des patients sont calculés en fonction de la situation sociale (travailleur indépendant, employé, accident de travail, maladie professionnelle, traumatisme sportif), utilisant comme indicateur le pourcentage de revenus obtenus en cas d'arrêt maladie après chirurgie et qui est différent pour chaque catégorie décrite. 3O3 patients sont sélectionnés pour bénéficier d'une intervention chirurgicale à partir des 1119 patients examinés.

Les patients sélectionnés sont invités a estimer leur qualité de vie avant et après intervention, avec un recul de 3 mois minimum et 12 mois maximum. Chaque patient accepte après réflexion et signe un protocole d'accord pour l'intervention proposé.

Résultats: Sur l'ensemble de cette série nous avons rencontré O (zéro) cas de contentieux ou de conflit avec l'assurance. 82% des patients s'estiment mieux après l'intervention que avant. 5% se déclarent non changés après intervention. 7% se déclarent empirés ou nécessitent un deuxième geste opératoire de révision pour causes diverses. 6% des patients sont perdus de vue dans les 3 mois suivant l'intervention.

Les résultats objectifs sont corroborés avec les résultats de l'enquête épidémiologique.

Discussion: Le nombre croissant des interventions chirurgicales effectuées pour pathologies de l'appareil locomoteur a déterminé une augmentation des complications et implicitement des risques prises par le chirurgien au moment de la décision opératoire. La jurisprudence fait état d'un nombre croissant des procès pour faute professionnelle, ayant comme résultat une augmentation sans précèdent des primes d'assurance professionnelle. Le but de cette étude est de définir les paramètres concernant la personnalité des patients qui peuvent interférer la décision opératoire et éventuellement déterminer un changement d'attitude allant jusqu'au refus d'intervenir. L'accoutumance du chirurgien avec ce nouveau langage permettra une meilleure prise en charge et une minimisation des risques pour l'opérateur.

 

 

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