R. BORDEI, C. SCHWARTZ (Colmar)
La facilité du prélèvement au prix d'un abord assez large, le peu de séquelles sur le site donneur malgré une prise de largeur 30 à 40 mm, la solidité et la fiabilité de la réparation ligamentaire dues aux excellentes conditions d'ancrage dans le condyle externe et en distal, et enfin le faible taux de complications ont, dans les années 80, fait de l'opération de Mac Intosh une opération choix pour la reconstruction intra articulaire des lésions du ligament croisé antérieur (LCA) dans le cadre de traitement de laxité globale antérieures chroniques du genou. Ces dernières années en France, cette intervention dite de Mac Intosh au fascia lata est devenue plus rare (7%) par rapport aux techniques aux DIDT et celle de Kenneth-Jones ; il était donc intéressant de savoir si il y a un rapport entre cette baisse de fréquence d'utilisation et les résultats à long terme de cette technique . Sur les nombreux cas opérés à Colmar par les auteurs, pour instabilité globale antérieure chronique, à l'exclusion de toute lésion fraîche, ont été recherché les patients opérés entre les années 1983 et 1989, donc avec un recul de 15 ans ou plus. Le bilan a comporté une étude fonctionnelle subjective, des tests ligamentaires manuels et arthrométriques et des radiographies standards plus une télémétrie. L'évaluation a été réalisée à l'aide de la cotation internationale IKDC. Mais ce sont aussi les complications alléguées au niveau du site donneur, avec le risque théorique de déstabilisation externe par un prélèvement trop postérieur et (ou) la survenue d'un syndrome rotulien secondaire à une fermeture un peu trop serrée de la prise de transplant aponévrotique, lorsqu'elle est faite, qui ont été recherchées. En conclusion à 15 ans de recul et plus on peut dire au vu de cette série que la plastie de Mac Intosh au fascia lata a été et reste une excellente intervention stabiliser une instabilité par laxité antérieure chronique ; cette technique donne, après une période de rééducation et d'épargne sportive de 6 à 8 mois, une bonne stabilité post-opératoire, et qui se maintient avec le temps. Enfin le taux d'arthrose, élevé, est comparable à celui des autres techniques ayant un recul comparable : il n'est pas dû à la technique elle-même mais aux méniscectomies internes qui ont pu être pratiquées à distance ou en même temps que la plastie ligamentaire. |
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