Table ronde  GECO 2007 : Reprises en traumatologie


Les reprises des fractures trochantériennes

M. IRRAZI, Ch. CUNY, B. SCHENCK
C.H.R de Metz- Thionville
57000   METZ

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Les fractures per-trochantériennes représentent  67% des fractures de la hanche, C’est un problème de santé publique puisque le cout moyen du traitement d’une fracture per trochantérienne est de 5000 euro, le pronostic reste  grave avec plus de 20% de décès à un an.

Deux types d’ostéosynthèse sont actuellement disponibles et largement utilisées par les opérateurs, les publications rapportent des résultats différents selon le type d’ostéosynthèse. C’est une chirurgie hospitalière, qui concerne un panel vaste de fractures, avec un os ostéoporotique, une population âgée, fragile, et des opérateurs d’expérience variable.   

Nous avons analysé 53 dossiers de patients ayant une complication après ostéosynthèse de fracture per-trochantérienne, de 6 centres, entre 2004 et 2005.

L’âge moyen est de 70 ans,  nous avons distingué 3 sous groupe de fractures trochantériennes :

- Fractures basi-cervicales : 9 cas
- Fractures per et inter-trochantériennes : 35 cas
- Fractures sous-trochantériennes : 9 cas

L’analyse des causes de reprise montre une variabilité en fonction de chaque catégorie :

Fractures basi-cervicales :

- Balayage du matériel : 4 cas soit 45% des cas
- Reprise de prothèse : 3 cas soit 33% des cas
- Le reste des reprises : défaut technique, pseudarthrose : 2 cas

           

Fractures per et inter trochantériennes :

- Balayage du matériel : 10 cas soit 28 % des cas
  - Désassemblage : 8 cas soit 23% des cas
  - Sepsis : 5 cas soit 14% des cas
  - Pseudarthroses : 5 cas soit 14 %

  Le reste des reprises : rupture du matériel, fracture sous matériel, protrusion……

  

Fractures sous trochantériennes :

- Pseudarthroses : 5 cas soit 60% des cas
- Démontages : 2 cas
- Défaut technique : 2 cas

L’analyse globale des causes des complications confirme que le balayage du matériel reste la cause la plus fréquente des reprises soit 30% des reprises.

La reprise a nécessité le  changement du matériel avec éventuellement une greffe osseuse, dans 26 cas soit 50% des cas de la série, la mise en place d’une prothèse totale de la hanche dans 11 cas soit 21% des cas, la mise en place d’une prothèse intermédiaire dans 5 cas soit 9% des cas alors que .le sepsis était en cause dans  6 cas soit 11% des cas.

Ce travail très intéressant, et unique sur les échecs d’ostéosynthèse dans les fractures  trochantériennes met en avant des idées très intéressantes sur l’importance d’une technique chirurgicale rigoureuse, la  prévention des infections nosocomiales, chez une population âgée et fragile, pour réduire de moitié ces complications. Le matériel disponible montre parfois ses limites dans un os très ostéoporotique, et dans les fractures instables. L’expérience de l’operateur restera un élément difficile a évaluer, dans la genèse de ces complications.

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