STRATEGIES TRANFUSIONELLES AU COURS DES ARTHROPLASTIES

J.-Thomas TRENSZ

La communication complète

Les risques de la transfusion de sang homologue ont conduit à une plus grande diffusion des méthodes d'économie transfusionnelle péri opératoire.

Les pratiques ont été dans un premier temps analysées sur une série rétrospective d'arthroplasties primaires de la hanche et du genou. La transfusion autologue programmée a été largement utilisée, mais son efficacité s'est dans cette série avérée modeste, en comparaison des contraintes qu'elle engendre. La récupération peropératoire du sang épanché a été largement utilisée dans notre établissement. Malgré des volumes restitués sont souvent peu importants, cette méthode diminue efficacement l'exposition à la transfusion homologue.

Cette expérience a conduit à une réflexion plus large sur l'intérêt des différentes méthodes en orthopédie. Globalement, elles ne sont très utiles que lorsque les pertes sanguines prévisibles sont importantes, comme lors de reprise d'arthroplasties ou d'interventions bilatérales en un temps. Leur intérêt au cours des arthroplasties primaires dont les pertes sanguines sont modérées est beaucoup moins grand, et ce surtout en raison de la modification des seuils transfusionnels : la réduction de ce seuil à environ 8 gr.dl-1 réduit considérablement la nécessité de transfusions de sang allogénique même en l'absence de toutes autres mesures. La TAP permet à quelques patients d'échapper à la transfusion homologue, au prix de contraintes pour un grand nombre de patients qui n'en tireront aucun bénéfice. L'intérêt de la récupération peropératoire dépend du volume recueilli. L'EPO a des indications limitées par la réglementation et son coût élevé. La prescription de fer est pour tous les patients un complément souhaitable.

La mise en œuvre et le choix d'une méthode doit finalement être le fait d'une réflexion au cas par cas, fonction des pertes prévisibles, du seuil transfusionnel choisi, et de facteurs tenant au patient lui-même.

 

 

 

 

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