Traitements des fractures d'humérus diaphysaires par enclouage BEHAC : technique et résultats selon une série de 50 dossiers.

Dr Grégoire COCHU - Limoges

La communication complète

Le traitement des fractures diaphysaires de l'humérus est actuellement dominé par l'ostéosynthèse chirurgicale, comme l'ont soulignés les récentes réunions scientifiques françaises (SOFCOT 2003, SOO 1997).

Nous sommes restés fidèles aux principes de l'embrochage fasciculé rétrograde selon Hacketal, et le clou de BEHAC nous permet de respecter ces principes tout en diminuant les risques de perforation de la coiffe des rotateurs et en assurant une stabilité fracturaire.

La technique opératoire est bien standardisée, et nécessite une installation rigoureuse en décubitus dorsal. Notre voie d'abord est postérieure, sus-olécranienne, trans-tricipitale.

Nous avons pu étudier une série de 50 fractures de l'humérus chez 23 hommes et 27 femmes, d'une moyenne d'âge 66 ans, avec un recul moyen de 2 ans. La consolidation a été obtenue en moyenne à 4 mois _. Une pseudarthrose est à déplorer dans 7 % des cas à la suite d'un diastasis fracturaire persistant en post-opératoire. Un déplacement de matériel d'importance variable est survenu dans 7 % des cas, et a nécessité une reprise chirurgicale dans un cas. Jusqu'à 17 % des patients se plaignent de gêne ou de douleurs sur la région sus-olécranienne du coude. Nous n'avons retrouvé aucun cas de perforation de broches à la coiffe des rotateurs, ni aucune rupture de matériel. Aucune paralysie radiale associée pré- ou post-opératoire n'a été observée. Aucune surinfection n'est survenue.

Une revue de la littérature a permis de confronter ces résultats avec les données scientifiques actuelles. Cette technique chirurgicale est fiable et intéressante par son innocuité, et sa rapidité de réalisation. Le clou de BEHAC est un matériel fiable et sûr, et permet de préserver la tête humérale, particulièrement utile chez les patients âgés sujets à l'ostéoporose. Les indications doivent rester néanmoins adaptées et éviter les fractures très distale, très comminutive, ou les fractures ouvertes.

 

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