EVALUATION ET RESULTATS A LONG TERME DES PROTHESES DE CHEVILLE

Dr Mendolia Georges (Boulogne sur mer)

 

La revue de la littérature sur les prothèses de cheville rapporte des résultats très disparates, ou le pire côtoie le meilleur !

Les mauvais résultats rapportés concernent souvent des prothèses de 1ere ou 2eme génération. Elles ont en commun de ne pas respecter la cinématique normale de la cheville, d'entraîner des résections osseuses importantes, de changer le niveau de l'axe mécanique de la cheville...Leur pose était difficile avec des malpositions fréquentes et importantes.

Ces résultats médiocres ont conduit beaucoup de chirurgiens orthopédiques à abandonner ce type d'implant.

Depuis 10 ans sont apparues des prothèses de 3eme génération. Non congruentes, elles bénéficient d'un patin intermédiaire qui protège du descellement les implants tibiaux et astragaliens. Elles respectent la biomécanique de la cheville avec une résection osseuse permettant une reprise par arthrodèse si nécessaire. La technique opératoire simplifiée permet une pose plus fiable en bonne position. La connaissance des gestes associés à réaliser : Allongement du tendon d'Achille si Achille trop court, la libération malléolaire...ont encore amélioré les résultats. Enfin le traitement des surfaces permet une fixation sans ciment dans la plupart des cas.

Seules ont été retenues pour cette étude ces prothèses de 3ème génération a patin intermédiaire : Prothèse New Jersey, Prothèse Star, Prothèse Ramsès.

La revue exhaustive des résultats obtenus par différentes équipes montre des résultats encourageants. Seront rapportés les résultats publiés par :

Tillman et coll. ( Allemagne )

Doets et coll. ( Hollande )

Wood et coll. ( UK )

Schernberg et coll. ( Europe )

Carlson et coll. (Suède )

Gianini et coll. ( Italie )

Puncke et coll. ( Suisse )

Kofoed et coll ( Danemark )

Ainsi que notre série de prothèse Ramsès.

Bien que difficile à analyser car les observations sont en nombre restreint, les résultats sont convergents vers 60% de bons résultats.

Par ailleurs ces implants, mis au point il y a 10 ans, ont tous bénéficiés des techniques modernes de traitement de surface. La meilleure connaissance de la biomécanique de la cheville a permis d'améliorer encore leur dessin.

Ces améliorations, rapidement décrites, permettent d'espérer que la prothèse totale de cheville fasse partie à brève échéance, au même titre que celle de la hanche ou du genou, de notre arsenal thérapeutique courant.

 Sommaire Geco 2002

 

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